Détox mode d'emploi : pourquoi et comment ?

Détox : mode d’emploi

Une cure détox permet d’éliminer les toxines accumulées, qui encrassent l’organisme et l’empêchent de fonctionner à son plein potentiel. C’est l’occasion de faire une pause pour retrouver l’équilibre, gagner en vitalité et prévenir l’apparition de maladies. Découvrons ensemble le pourquoi du comment.

Pourquoi faire une détox ?

Le changement de saison se prête particulièrement bien à la détoxification, j’avais d’ailleurs déjà abordé la question de la détox de printemps dans un précédent article.

L’objectif d’une détox est donc d’éliminer une partie des toxines qui stagnent dans nos liquides corporels (sang, lymphe, liquide dans lequel baignent nos cellules, liquide présent à l’intérieur des cellules), surchargeant l’organisme et entravant son bon fonctionnement. Car l’étape d’après, c’est la maladie, qui constitue une tentative du corps pour se débarrasser des toxines.

Autre détail : le corps a une solution pour stocker les déchets qu’il n’arrive pas à éliminer… dans les cellules adipeuses, ce qui va former la cellulite. Et en général, on préfèrerait s’en passer !

Vous vous demandez si vous avez besoin de faire une détox ? Si vous vous reconnaissez dans une ou plusieurs des descriptions suivantes, la réponse est probablement oui !

  • Vous vous sentez fatigué.e, vous manquez d’énergie et d’entrain.
  • Vous avez une sensation de lourdeur, l’impression de vous traîner.
  • Cet hiver vous avez enchaîné les rhumes et autres petites maladies, vous êtes souvent encombré.e au niveau respiratoire.
  • Avec l’arrivée du printemps, vos allergies se déchaînent.
  • Votre transit est perturbé (tendance à la constipation, diarrhées, ou alternance des deux), vous avez des difficultés à digérer.
  • Votre teint manque d’éclat, votre peau s’exprime à travers boutons ou autres manifestations disgracieuses.
  • Votre transpiration est abondante, avec une odeur assez forte.
  • Vous êtes facilement irritable, vos émotions sont en dents de scie.
  • Vous manquez de clarté mentale, vous avez l’impression d’avoir le cerveau embrumé, vous avez du mal à vous concentrer.

Voici autant de signes qu’envoie votre corps pour dire qu’il est temps de prendre davantage soin de lui. C’est peut-être le bon moment pour envisager une petite cure détox !

Attention toutefois, une détox s’adresse aux personnes en bonne santé, et possédant une vitalité suffisante. Si vous êtes vraiment épuisé.e, il faudra d’abord s’efforcer de faire remonter votre vitalité. Un suivi en naturopathie peut vous y aider. Femmes enceintes, enfants, ados, ce n’est pas le moment non plus.
Si vous avez le moindre doute, demandez l’avis de votre médecin avant de vous lancer, et faites-vous accompagner.

Comment faire une détox ?

Le corps produit naturellement des toxines dans le cadre de son métabolisme normal. Et nous sommes aussi exposés aux toxiques par le biais de notre alimentation et de notre environnement au sens large.

Le premier axe d’une détox est d’éliminer ces toxiques à la source, pour limiter les surcharges.

Le corps dispose de processus perfectionnés et d’organes spécifiques qui participent à l’évacuation des déchets : les émonctoires. Il s’agit des intestins à travers les selles, du foie qui effectue un énorme travail de détoxification, des reins à travers les urines, des poumons à travers la respiration, de la peau à travers la transpiration et les éruptions cutanées. Et les femmes ont un bonus supplémentaire avec les règles et les pertes blanches qui représentent aussi un moyen d’élimination, tout comme les bouffées de chaleur à la ménopause.

Mais lorsque la toxémie est trop importante, les capacités de drainage sont dépassées, et il est alors nécessaire de soutenir les émonctoires. C’est le deuxième axe d’une cure détox.

Enfin, la détox s’inscrit dans le cadre d’une hygiène de vie globale. L’idée est ainsi de capitaliser cette expérience pour pérenniser des habitudes saines tout au long de l’année. Vous vous doutez bien que si vous pratiquez une détox quelques jours par an mais que le reste de l’année vous entretenez des habitudes délétères, cela aura peut-être un effet positif sur votre bonne conscience, mais assez peu sur votre état de santé…

1. Limiter les surcharges

Le premier réflexe lors d’une cure détox est de se concentrer sur l’alimentation. Et c’est effectivement un levier important, même si ce n’est pas le seul.

L’idée est ici non seulement de limiter l’entrée des toxiques mais aussi de mettre le système digestif un peu au repos. En effet, la digestion nécessite beaucoup d’énergie. Lorsque nos repas sont trop fréquents, trop riches, ou tout simplement inadaptés à nos besoins, l’énergie consacrée à la digestion ne peut pas être utilisée pour le fonctionnement normal de l’organisme, notamment pour le travail d’élimination. D’où les différentes conséquences listées en introduction.

Parmi les aliments à supprimer ou à fortement limiter dans cette optique détox, on peut citer :

  • Tous les produits industriels transformés, qui contiennent des substances que l’organisme n’est pas capable de métaboliser, qui vont lui demander un travail important de détoxification, et qui en prime créent de l’inflammation.
  • L’alcool, le tabac, les excitants comme le café, le thé, le chocolat, les sodas à base de cola (qui font de toute façon partie de la première catégorie).
  • Les viandes, en particulier les viandes rouges, sources de purines et qui produisent de l’acidité.
  • Tous les “toxiques blancs” : sucres bien sûr, produits laitiers (pour les mêmes raisons que la viande), sel et céréales raffinées (notamment celles qui contiennent du gluten).

A l’inverse, vous pouvez privilégier :

  • Les aliments bruts, naturels, non transformés, en particulier les légumes et fruits frais, de saison, de qualité biologique pour éviter les pesticides, hormones et autres molécules de synthèse.

Certains aliments sont particulièrement intéressants pour favoriser le travail des émonctoires :

  • Légumes amers comme le radis noir, les endives, le pissenlit, l’artichaut, pour soutenir le foie.
  • Aliments diurétiques comme le poireau, le fenouil, les asperges, l’oignon pour soutenir les reins.
  • Aliments riches en oméga-3 comme les petits poissons gras et certaines huiles végétales (colza, lin, cameline, chanvre) pour soutenir l’émonctoire peau.
  • Fruits et légumes riches en antioxydants : globalement, plus ils sont colorés, plus ils en contiennent.

Si vous avez envie de vous lancer, je vous propose gratuitement un programme de 7 jours pour une détox alimentaire toute douce.

Petite parenthèse sur les jus frais, souvent plébiscités dans le cadre d’une cure détox. Ils présentent en effet un intérêt car ils permettent d’avoir un apport important de légumes, sous une forme très facile à digérer puisqu’ils ne contiennent plus de fibres.
Mais pour cette raison, ils sont à utiliser de manière ponctuelle, les fibres étant indispensables pour un bon transit et pour la bonne santé de notre microbiote, nos précieuses bactéries se nourrissant des fibres non assimilables.
Par ailleurs, les jus sont à introduire progressivement, et à éviter si vous avez tendance à la déminéralisation. En effet, la dilution du sang due à une consommation importante de jus entraîne une perte de concentration en minéraux, et le corps devra alors puiser dans ses réserves, provoquant fatigue et carences.
Bref, comme toujours tout est question d’équilibre et il faut apprendre à s’écouter.
Dans tous les cas, les jus sont intéressants s’ils contiennent une majorité de légumes. Des jus principalement à base de fruits entraînent une élévation de la glycémie qui n’est pas souhaitable.

En parallèle de cette diète, afin de purifier le système digestif, il peut être intéressant de prévoir une cure de charbon noir, de psyllium, ou encore d’argile verte (à adapter selon les besoins et le terrain).

On ne peut pas parler de toxiques sans penser à l’exposition à la pollution, malheureusement de plus en plus présente dans l’air que nous respirons. Profiter d’une cure détox pour fréquenter des lieux de nature préservés ne peut que vous faire du bien !

Une attention particulière peut aussi être apportée à tous les perturbateurs endocriniens, que l’on retrouve dans les ustensiles de cuisine, les cosmétiques, les meubles et matériaux, les produits d’entretien… La chasse est ouverte !

Et oui, on peut élargir la notion de détox à la sphère émotionnelle. Car tout est lié, et nos émotions et nos pensées retentissent sur notre santé physique. Une détox est l’occasion de s’alléger aussi de ce côté-là !

Divers outils se révèlent très intéressants dans le cadre d’une détox émotionnelle : fleurs de Bach, méthode TIPI, EFT… Laissez-vous porter vers ce qui vous parle, et osez vous faire accompagner !

Au niveau de votre mode de vie global, pensez à vous éloigner des sources de pollution émotionnelle : personnes toxiques, informations anxiogènes, situations trop challengeantes émotionnellement…

Profitez-en pour passer du temps avec les personnes qui vous font du bien, à faire des activités qui vous ressourcent, à danser, rire, chanter… pour prendre soin de votre nerf vague. Et cultivez les petits bonheurs du quotidien !

Oui, le mental a aussi son rôle à jouer. Et les sources de surcharges de ce côté-là sont loin d’être négligeables de nos jours !

Vous pouvez profitez de ce temps de détox pour vous tenir à distance des actualités déprimantes, pour limiter les sources de surstimulation, pourquoi pas pour faire une détox des écrans.

Le sommeil est bien entendu essentiel, non seulement pour vous permettre d’apaiser le mental, mais aussi pour favoriser le travail des émonctoires.

Toutes les techniques de gestion du stress, la pratique du yoga, de la méditation, de techniques respiratoires peuvent vous venir en soutien.

Et qu’en est-il de vos pensées et de vos croyances ? N’y aurait-il pas des choses qui vous plombent aussi de ce côté-là ?

2. Faciliter le drainage et l’élimination

Lorsque les toxiques à l’entrée sont moins importants, le corps va pouvoir se concentrer sur le travail d’élimination des toxines accumulées. Et il ne suffit pas de remettre en circulation les déchets stockés, il va falloir ouvrir les portes de sortie, d’où l’intérêt de soutenir les émonctoires.

Une hydratation suffisante est nécessaire pour permettre le bon fonctionnement des organes (en particulier les reins) et des cellules. Elle permet aussi d’entraîner les déchets vers les portes d’évacuation.

Il est ainsi conseillé de boire un minimum d’1,5 à 2 litres d’eau quotidiennement. Cette eau de boisson est à choisir la moins minéralisée possible, pour ne pas demander un travail de filtration et d’assimilation trop important, et pour qu’elle puisse attirer les déchets et les entraîner hors du corps.

“L’eau est plus importante pour ce qu’elle emporte que pour ce qu’elle apporte”.

Attention toutefois, il est important de ne pas boire plus que nécessaire non plus, ce qui pourrait entraîner un risque de perte de densité minérale, comme on l’a vu avec les jus. Une fois de plus, une observation fine et une bonne connaissance de vos besoins sont les clés.

La transpiration constitue un des moyens d’élimination des toxines, à travers les glandes sudoripares au niveau de la peau, qui va permettre de soulager le travail des reins.

Toutes les techniques et moyens de favoriser la transpiration peuvent être mis en place : sauna, hammam, bains chauds, exercice physique… Au niveau du sport, on peut alterner entre une activité suffisamment intense pour produire de la transpiration, et une activité plus douce et régulière qui va permettre de soutenir la circulation lymphatique, essentielle pour le drainage et l’élimination des déchets.

Une autre méthode pour favoriser le travail de l’émonctoire peau et du système lymphatique est le brossage à sec.

Une respiration efficace, ample et profonde, est indispensable pour oxygéner les cellules et ainsi permettre le fonctionnement optimal de l’ensemble des organes et du système lymphatique, encore lui.

D’autre part, les poumons font partie des émonctoires, et chaque expiration permet d’éliminer des déchets. Les toxines et autres éléments indésirables peuvent aussi être évacués via les sécrétions du système pulmonaire.

Il est donc possible de pratiquer certains types de respiration pour activer le processus, mais l’essentiel reste d’adopter au quotidien une respiration libre et profonde, par le nez et impliquant prioritairement la zone abdominale.

Les processus de détoxification sont particulièrement actifs durant la nuit, et ce d’autant plus que le travail du système digestif est allégé.

Un sommeil suffisant et de qualité est primordial pour que la détox puisse s’opérer dans les meilleures conditions possibles.

En complément de ces ajustements dans l’hygiène de vie générale, certaines plantes sont particulièrement indiquées pour soutenir la détox :

  • Les plantes amies du foie : chardon-Marie, desmodium, aubier du tilleul, bourgeons de romarin et genévrier.
  • Les plantes diurétiques : pissenlit, queues de cerise, bourgeons de frêne et de bouleau.
  • Les plantes sudorifiques et dépuratives de la peau : bourrache, bardane, fleurs de sureau, pensée sauvage, bourgeons de cèdre, d’orme et de platane.
  • Les plantes dépuratives des intestins : mauve, bourdaine.
  • Les plantes favorisant la circulation lymphatique : bourgeons de châtaignier et de sorbier.
  • Les plantes expectorantes : bouillon blanc, molène, thym, eucalyptus, bourgeon de viorne lantane.

Bien sûr, toutes ne sont pas à utiliser en même temps, mais à cibler selon vos manifestations, votre terrain et vos besoins. L’accompagnement par un professionnel compétent peut s’avérer nécessaire pour faire les choix qui vous conviennent.

3. Faire perdurer les bienfaits de votre détox

Voilà, vous êtes arrivé.e à la fin de votre programme détox, dont la durée aura été variable selon vos habitudes, vos besoins et vos capacités du moment. Et maintenant ?

La reprise alimentaire constitue un point important. Votre système digestif a été moins sollicité durant le temps de la détox, il va falloir le remettre en route en douceur.

Il est donc conseillé de recommencer à intégrer les aliments que vous aviez mis de côté progressivement, une catégorie d’aliments à la fois. Pour la raclette ou la choucroute, mieux vaut attendre un peu si vous ne voulez pas que votre estomac et vos intestins se rappellent douloureusement à vous !

A l’issue d’une détox, je conseille d’entamer une cure de revitalisation pour renforcer les bienfaits de la cure détox, et reminéraliser l’organisme. Alimentation vitalogène, fréquentation de lieux chargés en ions négatifs, exercices respiratoires, travail sur les émotions, soutien des plantes, cure de plasma de Quinton sont autant de précieux alliés.

Enfin, il est utile de dresser le bilan de votre expérience de détox. Qu’en avez-vous retiré ? Pas seulement en terme de kilos perdus (ou non d’ailleurs). Constatez-vous des améliorations au niveau de votre énergie, de vos petites douleurs et inconforts habituels, de votre clarté mentale, de votre humeur, des sensations de plus de légèreté, tant du corps et de l’esprit ?
Je vous suggère de noter tout ce que vous observez pour en garder une trace et pouvoir y revenir. Cela pourrait d’ailleurs vous motiver pour vous relancer dans une détox d’ici quelques mois.

Et bien sûr, cette étape post-détox est l’occasion de vous demander quelles habitudes vous souhaitez conserver, qu’est-ce que vous souhaitez mettre en place pour faire perdurer votre bien-être. Parce qu’une détox ponctuelle c’est bien, mais si vous voulez pérenniser les bienfaits pour votre santé, chaque petite action, chaque petit ajustement que vous adoptez dans votre hygiène de vie au quotidien a un impact parfois insoupçonné.

Cet article a été écrit par un humain.

Pour aller plus loin :

Vasey, C. (2013). Manuel de détoxication (Nouvelle édition). Jouvence Santé.

Kieffer, D. (2019). La détox holistique : Au-delà de l’alimentation, une détox sur nos 7 plans d’existence.

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