Le stress oxydatif entraîne un vieillissement des cellules par un processus d'oxydation.

Ce stress qui nous fait vieillir

Et oui, le stress fait vieillir prématurément notre corps. Cela passe plus précisément par le stress oxydant, responsable du vieillissement cellulaire et d’éventuelles problématiques de santé plus ou moins graves, des simples rides aux maladies neuro-dégénératives.
Je vous propose ici un éclairage pour mieux comprendre ce processus, en découvrir les causes et les conséquences, ainsi que les éléments qui peuvent le freiner. A la clé, des pistes d’hygiène de vie simples à mettre en place pour ralentir le vieillissement de l’organisme.

Le processus oxydatif : quand les radicaux libres agressent nos cellules

L’oxygène est indispensable à la vie et au bon fonctionnement des cellules et à la production d’énergie, mais il a aussi comme particularité de créer des réactions d’oxydation. Vous voyez, comme une pomme qu’on laisse à l’air libre ou un morceau de métal qui rouille. Et ça à l’intérieur du corps, c’est pas terrible.

Ce phénomène est dû aux fameux radicaux libres parmi lesquels les espèces réactives de l’oxygène (les EROs qui ne sont pas vraiment nos héros).

Pour la petite explication scientifique, les cellules qui permettent au corps de fonctionner sont constituées de molécules, elles-mêmes constituées d’atomes, eux-mêmes contenant des électrons. Les électrons sont normalement regroupés en paires, mais il arrive qu’un atome ou une molécule perde ou gagne un électron qui se retrouve ainsi isolé, c’est ce qu’on appelle les radicaux libres, nocifs pour l’organisme. Ces électrons libres cherchent à s’appairer avec d’autres électrons en les arrachant aux molécules voisines, ce qui crée une instabilité et dénature les cellules, provoquant un développement en cascade de radicaux libres.

Les radicaux libres ont un impact délétère sur les cellules, créant de l’oxydation. Paradoxalement, c’est l’oxygène pourtant indispensable à la vie qui provoque cette oxydation.

L’organisme fabrique des radicaux libres, c’est un processus tout à fait normal du métabolisme. Le corps a les moyens de lutter contre ces radicaux libres en créant des anti-oxydants via les enzymes produites par l’organisme, ou via les apports de l’alimentation. De plus, ces radicaux libres jouent un rôle bénéfique en neutralisant certains acides, bactéries et virus. Comme toujours, tout n’est pas tout noir ou tout blanc, et le corps est bien fait !

Mais l’équilibre peut être perturbé lorsque les radicaux libres sont trop nombreux par rapport aux anti-oxydants disponibles. C’est ce que l’on appelle le stress oxydatif, un des principaux facteurs de vieillissement prématuré causé par la dégénérescence des cellules. Il est également en cause dans l’apparition de maladies notamment cardio-vasculaires et neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer), cancers…

Quelles sont les conséquences du stress oxydatif ?

Une production excessive de radicaux libres va dans un premier temps se manifester au niveau de la peau. Ce sont les premiers signes de vieillissement auxquels on pense : cernes, rides, tâches brunes sur le visage et les mains.

Puis progressivement, le phénomène va s’étendre aux vaisseaux sanguins, aux articulations, au cerveau, entraînant des problématiques d’ordre cardio-vasculaire, du diabète, des troubles neuro-dégénératives (Alzheimer, Parkinson).

Le stress oxydatif attaque également l’immunité, et entretient le phénomène d’inflammation. Les radicaux libres peuvent aussi perturber le processus de division cellulaire, endommager l’ADN, et pourraient avoir un rôle dans l’apparition des cancers.

Bref le tableau est plutôt morose, mais il est possible d’influencer ce processus grâce à l’hygiène de vie.

Pour éviter un vieillissement précoce, et espérer avancer en âge en restant en bonne santé, il est donc essentiel de s’efforcer de limiter ce processus oxydatif. Et pour cela, deux axes sont à travailler : limiter ce qui cause le stress oxydant, et favoriser ce qui protège de l’oxydation, ces deux approches pouvant bien entendu être cumulées.

Limiter les causes du stress oxydatif

Le premier axe consiste à identifier les sources d’oxydation auxquelles nous sommes exposés, afin de les éviter ou les limiter au maximum. Voici les principales causes de stress oxydant :

  • Tabagisme actif ou passif.
  • Alcool (à noter toutefois que le vin rouge contient du resvératrol, un antioxydant qui permet de contrer les radicaux libres, à choisir de qualité et à consommer avec modération bien sûr).
  • Stress.
  • Exposition excessive aux UV. L’exposition au soleil n’est pas à bannir puisqu’elle est essentielle à la vie et permet notamment de synthétiser la vitamine D utile au bon fonctionnement du métabolisme, mais l’exposition doit se faire de façon raisonnée.
  • Polluants (pollution atmosphérique, produits chimiques, pesticides, antibiotiques…).
  • Alimentation inadaptée.
  • Sport intensif.
  • Inflammation.

Favoriser les antioxydants pour lutter contre le stress oxydatif

Les antioxydants se révèlent de précieux alliés pour lutter contre les radicaux libres. Voici quelques pistes pour les favoriser :

  • Privilégier les fruits et légumes naturels, frais et de saison, sachant qu’en règle générale, plus ils sont colorés, plus ils contiennent de polyphénols utiles pour lutter contre l’oxydation. Parmi les grands champions des anti-oxydants on trouve le resvératrol (raison), le lycopène (tomate cuite), les flavonoïdes et la quercétine, présents dans les fraises, les myrtilles, l’abricot, la pomme, l’artichaut, le persil, le brocoli, l’échalote…
    A noter que les anti-oxydants perdent de leurs effets lorsqu’ils sont chauffés, et il en va de même pour les précieuses enzymes qui apporte aussi leur protection antioxydante. On privilégiera donc la consommation des légumes et fruits crus (en jus par exemple), ou une cuisson à la vapeur douce.
  • Penser aux autres sources de polyphénols et d’enzymes avec les aliments lacto-fermentés, le thé vert (riche en catéchine), le cacao, les œufs, l’huile d’olive, les épices, les graines germées…
  • Veiller à avoir un taux suffisant de vitamines C, E, béta-carotène, que l’on peut trouver là encore dans les fruits et légumes frais (en particulier de couleur orange), les oléagineux…
  • Eventuellement envisager une supplémentation en oligo-éléments importants pour lutter contre le stress oxydatif : sélénium, zinc, fer, cuivre, manganèse, glutathion (et plus précisément ses précurseurs la glycine et la cystéine).
  • La co-enzyme Q10 est aussi un élément essentiel dans la lutte contre l’oxydation. On la trouve dans l’huile de colza, le sésame, la cacahuète, les poissons gras, le bœuf, les volailles. Et on peut là aussi prévoir une supplémentation si nécessaire.

Enfin, une amélioration globale de l’hygiène de vie permet de limiter les effets du stress oxydatif, en particulier tout ce qui va permettre de réduire le stress :

  • Accorder une place à la relaxation, la méditation, les pensées positives…
  • Pratiquer des activités sportives douces : marche dans la nature, yoga, taï-chi, Qi-gong… qui ont aussi des effets déstressants
  • S’adonner à des exercices respiratoires de type cohérence cardiaque.

Voilà, pour conclure, le stress oxydatif et les radicaux libres sont délétères pour l’organisme, c’est un fait. Ils contribuent à accélérer le vieillissement, et à augmenter le risque de problématiques de santé. Il est toutefois possible de contrer ce phénomène en adoptant une alimentation et des habitudes d’hygiène de vie adaptées.

Si vous avez besoin de vous faire accompagner sur ce chemin, je vous invite à me contacter !

Cet article a été rédigé par une humaine.

Ressources :

Caroff, D. (2020). Le guide Terre vivante de la naturopathie : Une approche globale et préventive de la santé.

Duclos-Lelieur, V. (2018). Sportif, performant. . . et sans dopage !

Migdal, C., & Serres, M. (2011). Espèces réactives de l’oxygène et stress oxydant. Médecine/Sciences, 27(4), 405‑412. https://doi.org/10.1051/medsci/2011274017

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